mardi 31 juillet 2007

Page n°19 fig13 comment faire un cadre etc.


Pour faire un crochet il suffit de tenir la barre de la main gauche ou droite suivant sa façon de travailler la griffe doit amener la barre vers soi jusqu’à ce que le crochet soit parallèle à la barre fig13.
Dans la Fig12 sur l’établi j’ai placé deux fers de torsion un pour gaucher l’autre pour droitier mais le principe est le même dans les deux cas.

Pour les autres figures nous devons mesurer la largeur que nous voulons 14 cm pour les fers U des semelles par exemple.
Ne jamais oublier de compter environ 2cm en moins c’est à dire pour un cadre de 14 cm il faut placer le fer à 12 cm de l’axe du fer de torsion.
Toujours en suivant l’alignement de la barre pour une pièce de 33 cm planter le fer à 31 cm environ, une fois cette cote trouvée elle ne bougera plus jusqu’à la fin du chantier, mais avant nous faisons, plusieurs essais sur des morceaux de bastaing pour avoir la bonne mesure à enlever et planter le fer définitivement dans le bastaing de l’établi.
Prenons le cas d’une épingle fermée de 14 cm nous faisons le crochet, ce crochet nous le plaçons dans le fer des 12 cm nous coudons jusqu’à être parallèle à la barre, nous tournons l’épingle de façon à avoir le bout non coudé coté griffe, nous le coudons jusqu’à la parallèle et notre épingle est finie, ce principe est valable pour toute autre pièce mais avec des cotes différentes.
Si nous voulons que cette épingle se transforme en un petit cadre de 14 cm sur 8 cm, par exemple nous devrons toujours dans l’alignement de la barre ajouter un fer à 8-2 environ = 6cm.
Pour faire ce petit cadre, après avoir ajouté le fer à 6 cm du fer de torsion nous faisons un crochet, là nous avons le choix entre les 12 cm ou les 6 cm.
Optons pour les 12 en (1) nous faisons un crochet, (2) ce crochet nous le plaçons vers nous dans le fer des 12 cm nous coudons à l’équerre (3) ce coude nous le plaçons dans le fer de 6 cm crochet vers nous et coudons à l’équerre (4) nous plaçons ce coude dans les 12 cm nous coudons à l’équerre (5) ce coude dans les 6 cm nous coudons à l’équerre (6)ce coude dans les 6 cm et nous fermons le crochet en levant la barre et en rentrant le crochet vers l’intérieur comme dans la (4) Fig10.
Cela paraît compliqué en réalité après une dizaine de cadres ratés vous verrez c’est très simple, vous redresser les cadres et ils resservent.


1. Le pliage des fers d’armature se fait par torsion. Les fers utilisés, en acier doux, sont faciles à façonner. Plantez des goujons métalliques dans un madrier, et tordez le fer à l’aide d’une griffe à couder.


2. Le façonnage des fers dépend de la forme de la pièce de béton à armer. Il faut toujours recourber leur extrémité pour en renforcer l’ancrage dans le béton. La coupe des fers d’armature se fait à l’aide d’une grosse cisaille ou d’une scie à métaux.


3. Pour réaliser une pièce de béton à section carrée (poteau par exemple), tordez les fers de manière à former un carré. Le diamètre des fers à utiliser dépend de la pièce et de la place du fer dans le ferraillage.


4. Plantez les goujons dans le madrier de bois en fonction de la forme que vous voulez donner au fer. Réalisez toutes les pièces de ferraillage avant de les assembler.

Page n°20 fig14 comment faire un cadre (suite)


5. Pour assembler deux fers en prolongement l’un de l’autre, il faut les lier avec du fil de fer recuit, qui se coupe avec une tenaille. Cette liaison, peu solide, sert surtout à maintenir les fers lors du coulage du béton. Liez les fers sur une longueur égale à quarante fois leur diamètre.


6. Assemblez les barres longitudinales (fers d’armature) et les cadres (étriers). Avant l’assemblage, marquez sur les fers l’emplacement des étriers.

7. Assemblez les étriers sur les fers avec du fil de fer recuit, serré à la pince et coupé à la tenaille. Pour armer un poteau de béton, il faut prévoir un étrier tous les 20 cm.

Pour clore cette petite leçon de ferraillage jetons un coup d’œil sur la fig14 pour voir ce que nous pourrons faire avec du fer de 6mm et passons maintenant à la pose du coffrage.

Pour un mur en aggloméré ou un autre matériau à bâtir, il suffit d’attendre que le béton soit sec nous l'avons vu plus haut, nous partons de la pointe extérieure du mur après avoir tendu un cordeau sur l’alignement choisi, nous laissons descendre un fil à plomb ou deux un à chaque extrémité s’ils ne sont pas trop lourds, nous attendons qu’ils soient parfaitement arrêtés nous traçons un trait sous chaque fil à plomb d’axe.
Pour tracer-il nous faut ce que nous appelons familièrement la ligne bleue, c’est une petite boîte remplie d’une poudre de couleur munie d’une manivelle et d’un cordeau.
Puisque dans cette opération il faut être deux nous faisons appel à ( X ) et ( Y), avant de tracer le trait il faut épurer la ligne, c’est à dire cette ligne tendue dans le vide il faut appliquer un coup de doigt sur le cordeau afin de faire partir l’excédent de poudre et ne pas faire un vilain trait sur
le béton, ce qui se produit à chaque fois que le cordeau est enroulé pour remettre de la poudre et que cette précaution n’est pas prise ( les traits ne sont pas sur la photo, c'est à ce moment qu'il faut les tracer) ( X ) et
( Y ) se posent chacun sur un trait après avoir tendu assez fortement le cordeau ( X ) ou ( Y ) lève et tape le cordeau sur le béton pour tracer le trait.
Nous avons vu que pour un mur en béton c'est un peut plus long, que deux cas de ferraillages s'offrent à nous pour un même résultat c'est à dire, des amorces dans nos fondations pour recevoir notre mur en béton.
Dans le cas d’un coulage avec des amorces simples le principe est le même que précédemment nous nous servons de notre pige pour araser la fondation, mais à la différence du premier cas où nous attendons que le béton soit sec, là nous avons encore du travail.
Une fois le béton coulé nous devons planter nos amorces c'est à dire des fers à béton avec à un bout un crochet, nous les espaçons d'environ 60 cm après les avoir alignés en plaçant un cordeau dans l’axe du mur.
Dans le deuxième cas les deux rangs servent à attacher le treillis soudé destiné à renforcer le mur en béton ce modèle est réservé principalement aux murs ou voiles de grande taille.

Page n°21 damarrage du vide sanitaire.


Rien nous interdit de se servir de ces semelles pour notre vide sanitaire, les murs font 20 cm d'épaisseur il nous faut laisser environ l’épaisseur d’une planche 2cm ( ou pour me faciliter la tâche une planche à coffrage 2cm, 5mm ), c’est à peu-près ce que nous devrons laisser de chaque côté entre le coffrage et le treillis soudé, nous sommes à peut près dans les normes, nous restons sur notre première donnée 14 cm nous attachons donc nos feuilles de treillis sur les amorces

( photo ) espacées de 14 cm et nous les relions entre elles soit avec des épingles ouvertes (2) fig11, soit avec des petit fers U (3) fig11.
Sur la fig10(1) nous voyons quatre barres deux en haut deux en bas, en réalité les deux du bas suffisent mais avec le déplacement elles bougent, nous ajoutons au montage les deux barres du haut que nous laissons dépasser du béton pour pouvoir les récupérer une fois que celui-ci sera sec. Un détail pour poser des semelles, il faut toujours partir d’un angle, le fer de 8mm ou de 10mm se tord aisément avec les genoux dans une palette ou à la griffe, fabriquer ensuite cette semelle, une fois coudée comme pour une longrine droite attacher les fers en U la poser, ainsi de suite dans chaque angle et raccorder à la demande dans les parties droites en bleu fig10(1) avec 20 à 30 cm de raccordement Fig10(1) attaché.
Passons au coffrage la première chose à faire est de mesurer correctement la longueur de panneaux dont nous aurons besoin, il va de soi que nous commençons par les grandes longueurs 3 m en suite les longueurs appropriées, et enfin les raccords.
Il est préférable de tout couler en même temps, si ce n'est pas possible il faudra arrêter le béton entre le coffrage et le treillis soudé, et entre les deux feuilles de treillis de façon à avoir une reprise correcte.
Il n'est pas question de couper du coffrage il serait facturé au prix fort, et la moindre des choses est de respecter le matériel, les raccords se feront en planches de coffrage.
Comme dans le coulage précédent il faut passer la pige sur le cordeau, et égaliser le béton à la taloche de chaque côté des amorces pour pouvoir tracer les traits, un autre détail ne jamais laisser la ligne à tracer à l'humidité.
En ce qui concerne les murs en aggloméré, lorsque tous les traits sont tracés nous pourrons commencer à monter le vide sanitaire.
Pour un mur en béton c'est plus compliqué, pour ne pas que le coffrage est tendance à rentrer vers l’intérieur lorsque nous l’étayons, nous devons faire un ressaut en béton.

Pour ce faire nous utilisons des liteaux que nous plaçons sur chaque trait à l’extérieur du mur, pour tenir ces liteaux il faut attendre au minimum le lendemain du coulage

Page n°22 fig15 les amorces dans le béton armé.


Reprenons les choses dans l’ordre la première chose à faire est de savoir à quelle hauteur nous allons arrêter le béton cette hauteur sera l’arase sur laquelle va reposer la dalle du premier plancher.
Sachant que la dalle fait 20 cm d’épaisseur et que nos chaises sont à
20 cm l’arase sera donc la hauteur des chaises.

La deuxième chose à faire est de couder les voiles de treillis soudé, parce que comme pour les semelles nous partons d’un angle en allant vers le milieu en suite nous coupons ce treillis soudé à une quinzaine de cm au-dessus des chaises pour un mur en béton, cette amorce est prise dans la ceinture H G’ G F fig21 et relie le mur des fondations à la dalle par ce que nous appelons le chaînage faisant le tour de la maison.
Une fois le treillis soudé attaché aux amorces du béton, et les épingles d’écartement posées, il faut couler le ressaut en béton fig15 là tout dépend, si le béton est sec depuis plusieurs jours nous utiliserons des pointes en acier de 70 (7 cm de long)s’il est fait de la veille en été des pointes de70 normales suffiront en hiver il faudra peut-être attendre plus longtemps. Il n’est pas nécessaire de les enfoncer entièrement.
Si ce procédé n’est pas possible parce que le béton est trop frais, nous posons tout simplement un poids sur le liteau.
Pour ce faire nous utilisons les liteaux les même qui nous servirons plus tard pour la charpente il va de soit qu’il faut attendre au minimum le lendemain du coulage pour les enlever-il faut bien sur les nettoyer impeccablement et les laisser sécher.
Lorsqu'il n'y a plus une trace de ciment nous les rangeons bien à plat dans un endroit sec.

Page n°23 fig16-17 coffrage bois pour béton armé.

Nous appliquons dessus un produit tel que le xylophène ou autre et nous le rangeons proprement à l’abri des intempéries



Dans le cas ou le coffrage dépasserait les chaises fig15 il va de soit que nous ne le fermons pas tout de suite nous devons laisser passer un cordeau pour régler l’alignement
Dans le croquis réduit fig17 les panneaux ne sont pas montés jusqu’en haut pour ne pas trop
charger le dessin mais il est évident que les deux hauteurs de panneaux devront se poser ensemble quant à l’étayage du centre (5) il se fait de préférence de poteau à poteau.

Page n°24 coffrage (suite)

La pose se fait au choix entre les panneaux de l’intérieur et extérieur (1) ou ceux de l’intérieur et extérieur (2) mais par paires.Après avoir tracé l’aplomb de la semelle sur les panneaux dépassant à extérieur(1) fig17, nous avons le choix entre poser les panneaux (3) ou les (4) mais toujours par paires pour pouvoir mettre les écarteurs.Les panneaux peuvent être décalés l’un par rapport à l’autre ça n’a pas d’importance la partie se trouvant sans écarteurs s’étayera seule, comme les raccords en planches qui eux non plus ne possèdent pas d’écarteur.Je ne m’étendrais pas plus sur ce sujet des ouvrages spécialisés dans le béton armé vous apporteront toutes les précisions dont vous avez besoin le but de ce livre étant de vous donner quelques astuces mais en aucun cas de vous apprendre le coffrage ce sujet à lui seul nécessiterait un livre comme celui-ci
Reprenons le vide sanitaire à l’endroit qui nous intéresse c’est à dire après avoir épuré la ligne bleue et tracé le trait sur le béton, voyons maintenant comment procéder pour monter les murs du vide sanitaire.Vous comprendrez aisément que sur ce blog je ne peux pas vous expliquer toutes les techniques du bâtiment, je m'en tiens uniquement à mes plans et mes croquis, rien ne vous force à employer du coffrage, vous pouvez très bien monter un mur en blocs béton photo)

Page n°25 chapitre4 élévation du vide sanitaire.


Chapitre 4



élévation du vide sanitaire


A la page 10 nous avons vu le principe pour tracer un trait à la ligne bleu, souvenez-vous nous l’avons épurée avant de nous en servire pour que notre trait soit bien visible sur notre fondation, mais pour qu'elle ne fasse pas de gros pâtés ( photo ) .
Nous traçons qu'un trait celui de l'extérieur dans les murs de contour, dans le mur C - G ou C’- G nous choisissons le côté où il y a le plus de place, où la position la meilleure suivant que nous sommes gauchers ou droitiers.
Pour le mur E- G - G’- I - étant donné que nous avons le vide du garage si la position du coté dalle ne nous convient pas, nous verrons plus loin qu’il faille faire une rehausse coté garage.
Revenons un instant sur nos traits de niveau laissons de côté les traits au-dessus de la dalle finie.
Partons du niveau des chaises il est à 20 cm en dessous de la dalle, c’est donc ce niveau qui nous servira de référence pour l’arase en béton, compte tenu de l’épaisseur que nous aurons à couler si nous sommes obligés de tailler les agglomérés à la main, une astuce de vieux compagnon nous rendra service, nous mettons l’aggloméré debout et nous le taillons du coté des trous.
Pour la pose des agglomérés nous partons évidemment du béton en allant vers la dalle nous avons 5 cm de béton enterré, plus 50 cm pour arriver au niveau de référence celui des chaises.
Comptons 1 cm par joint environ soit 2x40cm+3cm=43m que nous enlevons des 55 cm reste 12 cm comme il est toujours préférable de rester en dessous c’est à dire en terme de bâtiment rester plus faible que plus fort, nous gardons de cet aggloméré plutôt 10 cm que 12 cm nous mettons deux planches que nous tenons soit avec un serre -joints soit avec des cerces ou cerceaux.
Ce qui est impératif dans ce genre de travail c’est d’être deux car un accident même bénin n’est jamais à exclure, et de plus celui qui pose ne peut pas se servir lui-même en mortier ou en aggloméré sauf à la limite dans ce genre de travail où le vide sanitaire est de plein pied, mais dès qu’un échafaudage est nécessaire ce n’est plus rentable.
Le mélange de ciment et de sable s’appelle familièrement une boulée ou une gâchée, nous mettons trois brouettes de sable pour un sac de ciment, pour monter un mur d'agglomérés il faut commencer par ce que nous nommons couramment une tête.

Page n°26 fig18 pose des agglomérés.


Dans cette élévation du vide sanitaire puisque nous n’avons en réalité que deux ou trois rangs d’agglomérés à monter, une tête n'est pas un impératif, si le n°2 dans la fig18 semble plus approprié à notre façon de travailler n'hésitons pas à l'employer, la seule obligation que nous sommes contraints de respecter est de partir d'un angle en allant vers le centre, de droite à gauche ou de gauche à droite même si nous devons avoir un morceau au milieu du mur, ce n'est pas un problème puisqu'il sera caché par le revêtement croix verte sur la fig18
C‘est facile à comprendre nous ne pourrons pas arriver à l’angle d’un mur avec des coupes.


Dans le cas d'un mur apparent les cotes sont prises en fonction des ouvertures. Nous verrons plus loin que seul ou à plusieurs maçons, prendre une tête à la fois semble être la meilleure solution.
Nous sommes sur la façade sud dans l’alignement B – H’ – H qui relie entre eux le mur de façade sud B – C – C’ - D celui du garage H’ – G ’- G - E et.
Seul un peut plus loin l'autre mur du garage H – F.
Avant de monter nos têtes, B et H’ il ne faut pas oublier que le mur
H - F - à auteur du vide sanitaire fait partie intégrante de la façade sud il faudra le monter en même temps que la tête B et H’ fig18 (1et2) et non séparément. Revenons à la pose des agglomérés après avoir étendu le mortier sur le sol, une tête se monte en plombant chaque aggloméré dans les deux sens pour celui de l’angle, au cordeau pour les agglomérés de remplissage.
Dans le cas du vide sanitaire nous n'avons que trois agglomérés c'est peu donc
Nous verrons pourquoi dans l'élévation du premier plancher il est préférable de monter des têtes.
Comme pour le mur en béton des fondation, vous n'êtes pas obligé de coffrer la ceinture avec des planches, vous pouvez poser des agglomérés de 5cm tout autour de préférence avec du ciment
rapide noir mélangé avec du mortier ordinaire renseignez-vous sur les doses à employer car une fois mélangé il tire très vite.( c'est de l'ordre de la poignée pour 7 ou 8 truelles)


Page n°27 fig19 les arases.


Dans le vide sanitaire les agglomérés sont coupés proprement si nous l'avons fait avec le disque en tungstène moins si nous l'avons fait à la main.
Peu importe puisque nous sommes obligés de faire une arase pour poser nos poutrelles. Cette arase fig19 nous la faisons avec des planches à coffrage des serre-joints ou des cerces fer de 10 ou 12mm coupé et tordu en cercle.


Les petits taquets dans la fig19 se clouent sur une planche, se posent sur une planche déjà fixée, et se règle de niveau avec une chevillette.
A noter que si nous employons la méthode des agglomérés de 5cm comme sur la photo de la page 26, nous devrons faire l'arase, poser notre rang d'agglomérés tout au tour, placer nos règles, tirer le béton et couper l'excédent d'aggloméré le plus proprement possible, puisque la dalle fait 15cm et les agglomérés 20cm.
Sur la photo nous pourrons voir que l'arase est prête à recevoir soit une planche de coffrage pour arrêter le béton, soit des agglomérés de 5cm,
Un détail quand même si jusqu’à présent je n'ai pas mentionné la terrasse et son escalier c'est que nous allons les traiter à part, en effet plus haut je faisais allusion à la tête que nous ferrions si nous avions oublié les fers en attente des poteaux ou les amorces pas de problème elles sont bien là en A – J – I.
Ce mot amorce ne nous est plus inconnu puisque nous l'avons employé pour nos fondations, à chaque fois que nous laissons des agglomérés décalés en maçonnerie ou des fers en attente dans le béton armé se sont des amorces.
Nous le savons déjà un coulage quel qu’il soit doit être effectué en une seule fois, hélas je dis bien hélas si pour un problème technique ou autre il n’est pas possible de couler la terrasse en même temps que la dalle, à l’endroit où doivent porter les poutres de la terrasse fig21 nous laissons des amorces la fig 19 représente également un genre d'amorce.

Page n°28 fig20 les boîtes de réservations.

N’oublions pas que pour passer les tuyaux d‘arrivée d’eau, d’électricité, de gaz, d’évacuation des eaux usées un trou dans le plancher suffit, d’autres comme les boisseaux de cheminée nécessiteront des boites de réservations plus importantes fig20, elles ne seront pas mentionnées dans ce livre mais elles le seront sur vos plans. Elles se font soit avec des morceaux de polystyrène, soit des boites fabriquées fig20.

Comme dans la fig20 les étais se poseront en fonction de la grandeur de la boite, il est évident qu’une réservation de conduit de cheminée ne sera pas étayée de la même façon qu’une réservation d’arrivée d’eau !Telle réservation nécessitera deux étais voir un seul une autre plus grande en demandera quatre fig20 la forme de la poutrelle et le béton faisant bloc pour une petite largeur de béton de 7 à 8 cm le fer n’est pas nécessaire, pour une plus grande largeur nous faisons un quadrillage autour de cette réservation en posant des fers sur les poutrelles et du treillis soudé sur ces fers.

Page n°29 fig21 chapitre5 étayage du premier plancher.


Chapitre 5


Pose du premier plancher coulage, coffrage et coulage de la terrasse, poteaux, poutres, et escalier.




Notre arase coulée nous allons procéder à la pose du premier plancher sans oublier la terrasse et son escalier, pour une maison de cette taille un escalier aussi monumental est peu courant mais ne perdons pas de vue que cette maison est sensée nous servir de modèle, se sera le cas pour coffrer des poutres et des poteaux.
Dans la fig21 nous voyons que l’étayage du vide sanitaire se fait à même le sol, hors tout le monde connait les aléas du bâtiment en hiver les intempéries, nous posons les étais sur des coins en bois ces coins posés sur une planche ou un bastaing le tout sur un lit de sable.

Si le hasard a fait que nous commencions les travaux en fin d’été et qu’au moment de couler il-gel, nous n’allons pas attendre le printemps nous prendrons quelques précautions.
Premièrement si la météo annonce un redoux d’ici une journée ou deux il est préférable d’attendre.
Si malheureusement le dégel n’est pas annoncé et qu’il n’est pas trop important nous coulons la dalle avec de l’anti- gel il en existe de très bons qui résistent à de basses températures, S’il est trop important mieux vaut attendre quelques jours que le temps s’améliore et ne pas prendre de risques inutiles.

Page n°30 pose des poutrelles et des hourdis.


Ne jamais oublier de contrôler l’étayage au redoux, il risque d’y avoir des étais qui ne portent plus à cause du dégel resserrer les coins.
Rappelons-nous, depuis l’implantation nous parlons sans arrêt du niveau fini de la dalle mais dans la situation actuelle c’est à dire le coulage du béton est-ce le bon niveau? Évidement non !
Car en coulant au niveau fini cela voudrait dire que nous posons le carrelage ou la moquette, les joues se posent et se calent sur potences comme dans la fig21, pour un mur en béton nous poserons les avants derniers écarteurs dans des tubes en plastique pour pouvoir placer les serre-joints et arrêter les joues.
Lorsque nous posons les joues il faut donc enlever l’épaisseur de finition soit 5 cm il nous reste 10 cm de hourdis + 5cm de béton = 15 cm au-dessus du niveau des chaises. Nous posons un bastaing étayé à chaque extrémité où pose les poutrelles mais également où portent les hourdis pourquoi?
Parce que une poutrelle ou un hourdis doivent porter sur le mur de 1cm à 1cm, 5 mm pas plus, une poutrelle est légèrement convexe et elle doit être flexible, en principe seul les fers doivent être pris dans le béton, nous posons suivant la portée, une rangée ou deux de bastaings étayés sous les poutrelles pour les soulager.
Il y a des hourdis de plusieurs sortes, nous optons pour le 60cm / 20cm/ 10cm un hourdis ne doit pas porter sur le mur ou très peu il fait fonction de coffrage et laisse la place au ferraillage, à cet effet il existe des hourdis fermés à une extrémité pour ne pas que le béton pénètre à l'intérieur, à chaque départ et à chaque arrivée de mur ou de poutre nous mettons un hourdis bouché, si nous n'en avons pas assez nous les bouchons avec des morceaux de sacs de ciment ou autre chose.
Nous partons avec un hourdis bouché un autre à l'autre bout, nous réglons la poutrelle par rapport à ces deux hourdis nous terminons le remplissage avec des hourdis creux, et ainsi de suite jusqu'à l'autre bout du plancher fig2, si la fin nécessite un hourdis coupé nous plaçons le dernier hourdis bouché et nous faisons la coupe dans l‘avant dernier.
Si la fin est trop faible nous mettons une planche de coffrage étayée entre les deux poutrelles, nous bouchons les hourdis à cet endroit, je reviens un instant sur les boîtes de réservation il faut faire très attention à ces boîtes et les mettre précisément à l’endroit indiqué sur le plan. Nous posons le chaînage en ferraille de préférence avant les poutrelles il sera fait de cadres et de barres de 8 mm ou 10 mm, en lisant ce livre il ne faut pas se poser la question
Quel diamètre de fer devons nous employer?
Tous les diamètres seront indiqués sur les plans.
La chose à laquelle il faut faire attention au début si les premiers cadres que nous avons fabriqués ne sont pas très réguliers, c'est la hauteur et la largeur.
Il faut bien comprendre que lorsque nous parlons de largeur ou de hauteur de cadre d'épingle ou de fer en U de 14 cm /14 cm il s‘agit de la largeur ou de la hauteur
extérieure de ces fers pliés.

Page n°31 coffrage des poteaux de la terrasse.



Le coffrage de la dalle fini nous passons à celui de la terrasse, mais avant lui il faut coffrer les poteaux, et les poutres. Au moment de l’implantation des fondations à l’emplacement des poteaux nous avons fais des trous de 40cm/40cm, après les avoir coulés nous avons pris soin d’aligner des fers en attente à chacun des poteaux, et une fois le béton sec après avoir tracer les poteaux, nous avons coulé par-dessus ; une épaisseur de liteau de 20mm /20mm en béton gras pour faire une semelle que nous avons laissé sécher de façon à bien serrer notre coffrage. Là encore attention, les poteaux de la terrasse ne font que 55 cm ce n’est pas bien haut, et même si nous n’attachons pas le pied du poteau de 14/14 cm en ferraille que nous devons mettre à l’intérieur ce n’est pas grave, mais si nous oublions par distraction ou par précipitation de mettre la ferraille dans un poteau porteur de 3 m de haut, ce n‘est pas évident pour aller le placer après.
Ce livre est fait justement pour éviter ce genre d’erreur en résumé pour un poteau de 3 m de haut par exemple, il faut laisser des fers en attente assez long 50 à 60 cm voir plus et attacher le poteau sur ces fers.
Nous assemblons C et D, et uniquement ces deux panneaux fig22 d'un sens ou d'un autre peu importe. Ce poteau en A face et A’ dos peut être constitué d'une seule planche (c'est assez rare dans de la planche à coffrage) auquel cas nous mettons quand même une rablette pour une raison très simple, sur une grande hauteur une faiblesse peut ouvrir cette planche dans le sens de la longueur avec les rablettes ce danger est écarté.
Dans le cas de deux planches 10 cm et 10 cm ou 12 et 8 etc. nous les mettons à plat de préférence et le flache toujours du coté rablettes, nous les assemblons avec deux serre-joints, avec l'équerre nous traçons un trait à un bout car elles sont rarement d'équerre au départ, nous prenons la hauteur de notre poteau en l’occurrence 55 cm nous traçons ce trait d'équerre, nous coupons les rablettes à 19 cm, 5 mm nous les clouons
Comme sur le croquis fig22 et nous scions les traits d'équerres.
Même principe pour les croquis B face - B' dos les planches assemblées formerons le panneau D fig22. La largeur du poteau 20 cm plus deux épaisseurs de planche 27 mm = 54mm plus deux épaisseurs de rablettes 54 mm soit une largeur de 20 cm + 10mm,8 = 30cm, 8 mm comptons un liteau de 5 cm de chaque coté pour arrêter le panneau, ce qui fera 40cm,8 soit au total 41cm minimum pour arrondir. Nous assemblons C et D, et uniquement ces deux panneaux fig22 pourquoi ?
Tout simplement parce que c’est plus facile de régler deux cotés que quatre, surtout des poteaux très larges, les autres parties ne font que se raccorder, les quatre panneaux poser nous finissons l’étayage.

Page n°32 fig22 les poteaux (suite)



Dans des poteaux comme nous avons à coffrer pour l’escalier ça n’a pas beaucoup d’importance nous pourrons assembler les quatre panneaux ensemble ce n’est pas dramatique. Une chose est importante quand même c’est l’aplomb, car si les poteaux penchent à gauche ou à droite tout est faussé, les poutres qui elles doivent être en l’alignement ne le sont plus.
La fondation étant enterrée de 5 cm nous faisons une place pour les coffrages, côté terre un piquet enfoncé, un arrêt pour coincer le poteau, et une moise clouée sur le poteau que nous poussons ou tirons pour régler l'aplomb fig23.coté fondation si elle à été coulée tout du long et si le béton est dur nous plaçons une planche clouée avec des pointes d’acier pour arrêter le pied du poteau une ou deux moises clouées dessus pour l’aplomb
Pour un poteau de trois mètres de haut sur 50/50 cm il faut au minimum un étayage au pied un à la tête un au milieu pour un poteau dépassant 50cm au carré un quatrième étayage ne sera pas de trop.
Dans le cas d’un poteau très large et très haut, où nous ne pourrons pas mettre de serre-joints, le petit coté ne risque rien puisqu’il est tenu par des lattes à condition toute fois que les deux panneaux libres sur lesquels nous ne pourrons pas mettre de serre-joints soient bien étayés pour cela nous plaçons deux bastaings debout fig24 de façon à ce que la poussée ne se fasse pas à un seul endroit.
Si nous pouvons nous procurer des tiges filetés , comme à l'endroit de la photo sans le serre-joints évidement nous perçons les chevrons ou les bastaings après les avoir cloués solidement sur le coffrag, nous enfilons nos tiges filetés et nous les serrons en même temps pour ne pas faire plus de pression d'un coté que de l'autre
L’étayage se fait toujours en premier lieu par le pied, c’est l’endroit le plus fragile où s’exerce la plus grande poussée de béton.
Les étais sont répartis un à la tête évidement, un au pied, les autres en fonction de la hauteur et de la poussée continuelle car si le pied et la tête tiennent bon, c'est le milieu qui risque de subir la pression.

Page n°33 fig23-24 les poteaux (suite)






Vous n’êtes pas à l’abri d’un gonflement du milieu de poteau s’il est mal étayé puisqu’il n’y a pas de serre-joints pour le maintenir serré
Dans la fig24 nous voyons un étayage par étai métallique avec en bas un taquet cloué sur le blocage du pied et en haut un taquet cloué sur le bastaing c'est la meilleure solution pour empêcher l'étai de glisser, Il est évident que les rablettes sur lesquelles s’appuient les étais sont clouées sur le coffrage du poteau c
ar dans le cas d’un poteau bien étayé partout mais mal serré au pied se sont les quatre panneaux qui se soulèvent par la pression du béton.

Page n°34 les poteaux fin.



Rassurez-vous, vous ne rencontrerez pas ce genre de poteau dans une maison traditionnelle en principe il faut que le béton de la semelle soit bien sec pour pouvoir serrer le coffrage, car dans le cas d’un coffrage mal serrer au pied mais étayé à la perfection, si le béton s’échappe par le pied se sont les quatre panneaux qui se soulèvent.
Vous aurez rarement à coffrer un poteau de cette taille dans le genre de maison individuelle que vous rechercher, les poteaux que vous aurez à coffrer seront semblable à celui de la photo. c’était simplement une parenthèse pour vous faire comprendre l’importance de l’étayage.
L'étayage par piquet est une solution parmi d'autres, si à l'aide d'un engin de location nous pouvons déplacer une palette d'agglomérés pleine et nous en servir de piquet c'est l'idéal, dans ce cas nous posons les grands bastaings par terre ils servent à bloquer le pied du poteau, nous posons la palette dessus et nous coinçons le pied en bout du bastaing avec des coins, après cela nous pouvons clouer tranquillement les moises ou les étais métallique cet étayage principalement sur les deux faces libres les deux autres étant moins fragiles puisque tenues par des lattes.
Nous avons coulé les poteaux c’est à dire l‘arase des poutres, et nous avons laissé dépasser les fers du poteau d‘environ 13 à 14 cm puisque l‘épaisseur de la dalle de la terrasse se raccorde avec celle des poutres du plancher. Nous coffrons donc le fond de moule des poutres au niveau de l’arase, et le coffrage du palier 10cm au-dessus.
La fig25 est un aperçu des poutres et de la dalle que nous aurons à coffrer. La dalle de la terrasse n’a pas besoin d’être aussi épaisse que la dalle du premier plancher nous la coffrons à 5 cm en dessous de ce béton.
Comme dans le cas des fouilles où nous serons obligés d’organiser le chantier, les poteaux posent un problème ils ne font que 55 cm de haut, et il y en a trois ça fait beaucoup trop de perte de bois. Dans un cas pareil, comme il y a toujours autre chose à faire, après avoir coulé un poteau nous pourrons entre temps préparer des longrines en ferraille couler un autre poteau etc.
Evidemment à ce stade de la construction trouver un abri n’est pas chose facile à moins de posséder une baraque de chantier nous permettant de travailler à l’intérieur, je ne crois pas que les moyens de la plus part d’entre nous permettent de s’offrir le luxe d’une baraque de cette importance, si nous commandons une baraque de chantier se sera principalement pour mettre ce qui craint le plus à l’abri, comme le ciment et les outils.
Donc dans le cas où nous nous trouverions en face d’un violent orage et pour ne pas perdre de temps rien ne nous empêche de couper des longueurs de fer de 6mm
adéquate, et de préparer des cadres ailleurs que sur le chantier en déplaçant l’établi.

lundi 30 juillet 2007

Page n°35 fig25-26 coffrage de la terrasse qui est le prolongement du premier plancher.

Faire quelque chose d’autre que les poteaux ce n’est pas de la perte de temps, par contre couper sans arrêt dans les grandes planches oblige à en acheter d’autres, et là encore c’est une dépense que nous pourrons éviter.

Revenons à la terrasse les trois poteaux sont coulés, nous coffrons les poutres et la dalle en même temps bien sur mais à des hauteurs différentes.
Nous commençons par les plus basses la fig25 nous donne une vue d’ensemble des poutres que nous aurons à poser, la fig26 un aperçu de la façon dont nous devons poser le fond de moule d’une poutre
Nous coffrons les trois poutres qui relient le plancher à la terrasse, et les deux reliant les poteaux entre eux fig25.
Partant du niveau des chaises c’est dire de l’arase, avec un morceau de planche sur-le-champ, nous traçons sur le mur B- J’- H’ deux épaisseurs de planche,
qui représenteront le fond de moule et les rablettes en bleu fig26(1)

Page n°36 fig26 et bis terrasse (suite)

Avec une règle nous reportons ce trait sur les poteaux, sous ces traits nous traçons une épaisseur de chevrons, sous ce trait nous posons un bastaing sur des étais calés avec des coins et serrés avec des serre-joints coté poteaux, des étais de bois calés avec des coins, ou des petits étais métallique et serré contre le mur avec des chevillettes, si la portée entre le mur et les poteaux dépasse 70 cm, une rangée supplémentaire de bastaings sera nécessaire.
Pour les fonds de moule A – J – I fig26 2 les planches doivent être de la même largeur que les poteaux, nous aurons donc deux épaisseurs de planches l’une sur l’autre puisqu’elles se trouvent toutes deux dans le même sens celui des rablettes de fond de moule
Ce croquis est une explication, un coffrage est ni plus ni moins qu’un moule d’où le nom fond de moule, lorsque vous coffrez quelque chose il faut toujours avoir à l’esprit que le coffrage que vous allez faire sera exactement le contraire de ce qui sortira définitivement une fois qu’il sera décoffré.
Pour preuve le dessin en noir, si nous voulons reproduire cette figure en béton par exemple le coffrage devra être systématiquement l’inverse, en rouge.
Si j’ouvre cette parenthèse c’est pour nous reposer un peu de tout le travail que nous avons accompli jusqu’à présent.
Trêve de plaisanterie, il met arrivé étant jeune compagnon de tomber sur des coffrages disons assez coriaces, je repense en particulier à l’un d’eux, il s’agissait de coffrer sur place un linteau avec incorporé, l’emplacement d’un volet roulant à cette époque ce travail n’était pas plus difficile qu’un autre mais il me posait un problème, je me suis donc tourné instinctivement vers mon chef de chantier pour qu’il me donne quelques conseils sur ce travail.
Il m’a répondu
Si tu as compris le principe mais que tu n’arrive pas à le mettre à exécution dessine-le, ton coffrage sera exactement le contraire de ton dessin.
Cette leçon m’a beaucoup aidé par la suite, je voulais vous en faire profiter.

Page n°37 fig27-28 terrasse (suite)



Dans le coffrage des joues extérieur fig27seules les joues J’- J et H’- I sont représentées mais le principe est le même pour les autres.

Les traits en marron représentent les joues, les traits bleus le blocage du pied par une planche clouée, les traits noirs les rablettes qui tiennent le haut de la joue. Les joues intérieures en blanc portent sur les rablettes de fond de moule, soit
15 + 2 cm, 7mm =17 cm 7mm - 5 cm épaisseur de la dalle 12 cm, 7 mm.
Nous mettons un chevron de 8 cm / 8 cm en noir fig28 une planche de 2 cm, 7 mm en jaune, et dessus un contre-plaqué de 2 cm en rose ce qui nous fait en tous 2 cm, 7mm + 8 cm + 2 cm = 12 cm, 7 mm nous ne sommes pas loin du compte.

Nous renforçons la dalle avec quelques fers de 8 mm portants sur les poutres, et nous déroulons un treillis soudé sur toute la dalle.
Je me répète mais c’est très important lorsque vous faites un travail pensez toujours à la suite. Dans le cas de l’escalier la logique voudrait que nous laissions des fers en attente dans l’épaisseur de la dalle, ce n’est pas un oubli c’est parce qu’en Fait la dalle par elle-même est une marche que nous appelons la marche palière. Comme vous pouvez le constater dans la fig29 nous avons fait un remplissage entre les poteaux, et c’est dans ce remplissage que nous allons faire une saignée pour encastrer les fers de la paillasse.

Page n°38 terrasse (fin)


Lorsque nous construisons une maison ce n’est pas pour quelques jours c’est pour une vie entière, et les marches qu’elles soient grandes ou petites sont pénibles à gravir aux personnes âgées, c’est la raison pour laquelle dans le bâtiment il y a des normes il faut les respecter.
La hauteur d’une marche se nomme la contre-marche sa norme est aux alentours de 17 cm, 5 mm les plans des architectes sont basés sur ces normes, il arrive quelques fois dans certains ouvrages que les cotes soient plus hautes ou plus basses.
Certaines marches d’escaliers dans les monuments historiques par exemple sont plus basses que la dans ce cas, l’architecte s’en rapproche le plus possible en allongeant les marches pour qu’elles soient moins pénibles.
Dans les poteaux ce n’est pas dramatique si nous mettons les fers après ils ne sont pas hauts, de même que nous ne sommes pas obligés de mettre des quantités de ferraille dans cet escalier puisque c’est un petit ouvrage, qu’il est en appuie sur le sol et contre un mur.
Par contre si nous regardons la façade est ou ouest nous apercevons les balcons dans le vide, si le jour de la pose du deuxième plancher, pris dans le feu de l’action nous le remplissons de poutrelles, de hourdis et qu’au dernier moment nous nous apercevons que nous avons oublié de laisser l’emplacement des poutres du balcon avec les fers en attente, je ne vous dis pas la tête que nous ferons et encore ce n’est rien si nous nous en apercevons à temps, c’était juste pour vous rappeler que nous devons toujours contrôler ce que nous venons de faire avant de continuer, lire les plans plutôt deux fois qu’une, faire très attention à ce que nous faisons c’est important, une dalle n’est pas un morceau de papier que nous pouvons jeter à la poubelle et recommencer.
Passons maintenant à l’escalier, s’il ne figure pas sur le plan des fondations c’est parce que l’architecte fait parfois des plans à part pour certains ouvrages, c’est souvent le cas des escaliers ceux-ci doivent être expliqués en détail.
La première chose à faire est de couler la fondation de la première marche avec les fers en amorce qui relieront ceux de la paillasse, pour ce faire à partir du poteau A nous traçons 90 cm sur le sol c’est le bord de la fouille, nous faisons pareil là partir du poteau I (1)fig29, en suite nous
plaquons une règle et nous traçons l'alignement, ou nous mettons une pointe dans un joint en B nous y attachons un cordeau passant par l’alignement du poteau A, nous le laissons dépasser les 90 cm un piquet (2)fig29 nous faisons pareil en H’ nous laissons dépasser les 90cm. Nous tendons un cordeau sur le trait des 90 cm un piquet (3)fig29, de ce cordeau nous mesurons 40 cm largeur de la fouille nous plantons un piquet à chaque extrémité (4)fig29, dans cet intervalle nous faisons le terrassement de la fouille nous la coulons à la pige avant que le béton soit sec nous remettons le cordeau au 90 cm, nous mesurons 10 cm puis les 20cm de marche nous plantons des amorces tous les 20 cm environ en vert Fig29, pas dans l’axe de la fouille mais à 25cm du cordeau pour que les fers tombent bien dans la paillasse.

Page n°39 fig29-30-31 démarrage de l'escalier terrasse.


Ce travail fini nous pouvons commencer le coffrage de l’escalier.
Les panneaux que nous allons placer nous serviront à arrêter le béton bien sur mais également à tracer les marches et contre-marches, dans la fig30B nous voyons la façon de procéder pour tracer les marches, dans la fig30A la façon de coffrer une paillasse vu de profile.


Pour tracer les marches nous partons de la marche palière n°4 fig30B, sur le panneau que nous avons fait un peu plus grand que le total des marches nous traçons 20 cm 40 cm 60 cm les traits en noir fig30B correspondent aux trois marches, le trait en rouge à celui de la marche palière, à l’aide d’une règle et d’un niveau nous descendons ces traits jusqu’au sol.
Toujours en partant de la marche palière nous mesurons de cette dernière au sol et nous divisons ce résultat en l’occurrence 70 cm par 4 ce qui nous fait des contre-marches de 17 cm, 5mm nous sommes dans la norme, nous prolongeons ces traits jusqu’au bout du panneau.
Le trait en rose sur la fig30B représente ce que nous appelons les nez de marches, le trait noir les talons des marches et séparé par deux petits traits noirs la paillasse.
La fig31 montre les amorces dans la marche palière d’un escalier d’intérieur.
La paillasse est la partie porteuse de l’escalier elle est ferraillée et se raccorde en bas de l’escalier sur les fers en amorces de la première marche, en haut par les fers en amorces dans la saignée faite dans les agglomérés
Dans un appartement elle est raccordée au palier ou directement à la dalle du plancherfig31.

Page n°40 fig32 escalier terrasse (suite)


Dans le coffrage d’un escalier en béton tout part du trait de la paillasse nous déterminons son épaisseur, pour l’escalier qui nous concerne nous mettrons 8 cm pour tracer cette épaisseur nous partons du talon de la première marche et de la troisième c’est ce trait qui détermine la saignée que nous faisons dans les agglomérés fig30A. Après le trait de la paillasse fig30A nous traçons celui des planches en marron, l’épaisseur des chevrons, celle des bastaings de soutien et enfin, l’étayage fait dans des chutes de bastaings (ou chevrons) en bleu fig30A. Le bastaing (chevron) de soutien est l’élément principal puisque c’est de son réglage que dépend la réussite de l’escalier nous le réglons par rapport à la pente nous faisons la même chose sur l’autre panneau nous plantons une pointe en haut de chaque bastaing, une en bas nous tendons un cordeau entre chaque pointe, et nous mettons autant de bastaing que nous avons besoin sur la longueur, pour éviter que les chevrons ne plient sous le poids du béton et à cause d’une trop longue portée comme pour l’étayage de la dalle nous ajoutons une rangée d’étai au milieu si c’est nécessaire le calage se fait avec des Coins.
Nous reviendrons sur la paillasse mais différemment lorsque nous aborderons l’escalier tournant de l’appartement.
Pour ne pas trop compliquer les choses si nous devons employer 2 planches pour les contre-marches, pour faire 17 cm, 5 mm nous essayons d’en gaspiller le moins possible, nous posons la première rablette à 80 cm maximum des panneaux marche n°3 fig32 les autres étant réparties à la même distance sur la longueur de l’escalier il est évident que nous plaçons la rablette entre la contre-marche et le calage. L’idéal pour faire une contre marche est un bastaing
puisqu’il fait 17 cm, 5mm exactement.

Page n°41 fig33 escalier terrasse (fin)


Qui dit coffrage dit décoffrage, ne jamais perdre cela de vu surtout dans le cas du palier ou de l’escalier même si contrairement aux croquis le vide sanitaire ou le dessous de l ‘escalier sont accessible !
Il faudra récupérer toutes les planches coupées et les mettre en jonction sur les chevrons, pour les bastaings supportant la paillasse éviter de les poser si faire se peut dans le sens de la première marche et le mur d’aggloméré les poser plutôt dans le sens de leur longueur éviter surtout de les coincer.
Parfois lorsque le béton est sec depuis plusieurs jours et même dans une position confortable il est difficile de décoffrer, il n’y a pas d’autre solution que de casser une planche, imaginons un instant que cette planche soit coincée dans le vide sanitaire il ne sera pas possible de la récupérer.
J’ai pris cette façon de coffrer parce qu’elle me semble la plus appropriée pour une personne n’ayant jamais travaillé dans le bâtiment, pensez à ce que j’ai écrit au-dessus qui dit coffrage dit décoffrage il est plus difficile de décoffrer que de coffrer si le travail est mal fait. Je ne terminerais pas ce chapitre sans vous donner la façon la plus professionnelle, et peut-être la plus rapide, mais aussi la plus dangereuse parce qu’il s’agit de feuilles de contre-plaqué de grandes longueurs. Le principe est le même que dans la fig30A mais à la place d’une épaisseur de planche nous mettons une épaisseur de contre-plaqué assez épais 1 cm minimum, posée sur les chevrons ceux-ci dans le sens de la paillasse et les bastaings dans leur longueur pour éviter les coupes en bleu Fig33.
Une dernière recommandation si une personne partant d’un bon sentiment vous dit de mettre de l’huile de vidange sur le contre-plaqué ne le faite pas, dans une place aussi réduite mieux vaut qu’il reste accroché au béton plutôt que de descendre d’un seul coup et risquer l’accident.

Dans cette figure en bleu la paillasse, en noir et rose le contre-plaqué, en marron le chevron, en rose les coins cales, en bleu les bastaings sur leur longueur, les étais en vert, les cales en rouge, la joue de la marche en rose, la rablette de jonction entre les étais et les bastaings en rouge.
Pour le travail de béton qui nous concerne-je pense avoir fait le tour il ne nous restera plus qu’à le mettre en pratique à l’occasion, passons maintenant à la dalle du premier plancher pour l’élévation des murs.

Page n°42 fig34 chapitre6 traçage des murs sur le premier plancher.


Chapitre 6



Elévation des murs du premier plancher, coffrage et coulage des linteaux, et de l’arase.



Elever les murs veux dire obligatoirement conserver l’aplomb du départ c’est à dire celui de la fondation, pour cela nous devons faire sur la dalle ce que nous avons fait sur les fondations, tracer un trait à la ligne bleue pour poser les agglomérés.
Le problème est que nous ne pourrons pas tracer le trait extérieur du mur, qu’à cela ne tienne nous traçons celui de l’intérieur.
Pour ce faire nous allons procéder à une vérification primordiale l’aplomb du bord de la dalle fig34 par rapport au trait des fondations.

Ce trait ne sera pas visible pour cela nous plombons le bas du premier aggloméré ou du béton à chaque angle sur chaque alignement, et nous traçons un trait à 20 cm du chat de notre fil à plomb ce trait représentant l’intérieur du mur.
Comme nous pourrons le constater dans la fig34 trois cas différents peuvent se présenter, dans le premier nous tombons parfaitement d’aplomb avec la fondation, dans le deuxième le béton de la dalle a quelque peu gonflé, et là si le béton est encore frais à l’aide d’une règle mieux vaut le piquer tout de suite avant qu’il ne durcisse, une bosse est toujours un problème pour la finition.
Dans le troisième cas c’est l’inverse nous avons un peu trop forcé vers l’intérieur au coffrage de l’arase, il n’y a pas grand chose à faire à part charger ce creux à la finition.
Le traçage du contour de la maison terminé nous tracerons tout de suite celui des murs porteurs. Si possible nous posons un rang d’agglomérés partout, quand je dis partout il s’agit évidemment des murs principaux ceux qui sont reliés entre eux pas des petites cloisons.
Nous ne sommes pas en permanence sur le chantier, un violent orage peut éclater pendant notre absence et effacer les traits ce qui nous obligerait à tout recommencer.